Dans notre structure, nous sommes en moyenne 10 vétérinaires, nous passerons sans doute à 11 cet hiver. Nous sommes quatre vétos en rural. Je me suis installé en 2000 à Montrevel-en- Bresse. Dans un premier temps, j’ai exercé une activité de praticien mixte, mais j’avais déjà une très forte préférence pour la pratique en élevage. Cette préférence m’a conduit tout naturellement à acquérir des compétences supplémentaires de celles qui nous sont enseignées à l’école vétérinaire, et peu à peu mon activité est devenue 100 % élevage. De toute façon, nos clients se sont eux aussi spécialisés et ont besoin d’experts pour que leur élevage fonctionne bien. Cette concentration de mon activité en élevage m’a conduit, il y a environ huit ans, à me “spécialiser” encore plus et je travaille désormais principalement en prévention et en suivi. Les visites classiques rurales de soin aux animaux malades sont devenues minoritaires. Plutôt que d’être appelé pour soigner des animaux malades, désormais je travaille pour éviter qu’ils ne le soient. Ca change beaucoup de choses dans mon équilibre personnel et professionnel, je fais vraiment le métier dont j’ai rêvé quand j’étais enfant !
Tout naturellement je travaille avec des partenaires qui partagent ma vision et mes valeurs. Je participe au projet Happy depuis sa création, même avant qu’il ne soit formalisé. Je travaille avec Obione depuis la création de l’entreprise et j’ai participé aux premiers tours de table pour le développement de l’application Cow Notes que j’utilise désormais tous les jours. Cet outil nous a permis de regarder les vaches différemment et de démontrer que les vaches heureuses font les élevages performants et les éleveurs tout aussi heureux. J’ai “converti” l’ensemble de mes associés à cette démarche et ensemble, désormais nous avons ces objectifs :
En ces temps de grandes difficultés en élevage, il est fondamental de mettre en avant l’excellent travail de beaucoup d’éleveurs, car si à la crise financière vient s’ajouter la crise des vocations et des hommes, notre filière sera alors en très grand danger.
Malgré les difficultés conjoncturelles, il est encore possible de travailler en élevage d’en tirer à la fois une rémunération acceptable et un grand plaisir. C’est de plus une demande sociétale forte de démontrer que les animaux et leurs produits sont issus d’élevage respectueux de leur bonheur. Nous avons déjà dans notre clientèle plusieurs éleveurs Happy et nous travaillons tous les jours pour en avoir encore plus. Et nous le faisons savoir car la communication positive sur le monde de l’élevage est un enjeu vital pour nous tous !